🧠 Les entreprises peuvent mieux éviter les biais que les individus C’est contre-intuitif et pourtant… Daniel Kahneman: “J'ai plus d’espoir pour les organisations que pour les individus." Oui, les individus sont bourrés de biais. Oui, les organisations aussi, mais.... Elles peuvent s’en protéger. Pourquoi ? Parce qu’on peut en entreprise créer des systèmes, des règles, des réflexes pour déjouer les biais lors de prises de décisions. Voici 3 pièges courants et comment les déjouer: 🎭 1. Le consensus mou En réunion, quand tout le monde pense pareil… plus personne ne pense. Beaucoup de choses se jouent dans les réunions. On évite les frictions, on se rassure entre pairs, on s’autocensure ("ce n’est pas mon périmètre", "je ne veux pas froisser"). Les décisions sont parfois prise par la personne qui a le plus d’influence ou est meilleur orateur. 👉 Risques : décisions appauvries, signaux d’alerte ignorés, erreurs collectives 🛠️ Ce qui marche : Nommer un "chief contrarian" à chaque réunion. Son rôle: ouvrir les angles morts Lancer la réunion avec un vote anonyme sur les options en jeu Simuler le débat deux équipes: chaque camp défend une issue opposée Diversifier les profils présents 🌞 2. Biais de confirmation On veut que le plan va se déroule sans accrocs. On cherche à trouver ce qui confirme notre intuition, pas ce qui la remet en question. 👉 Risques : mauvaises prévisions, business cases maquillés, retours sur investissement qui s’évaporent. 🛠️ Ce qui marche : Premortem : "imaginons que le projet ait échoué dans 12 mois. Qu’est-ce qui s’est passé ?" Prendre une vue externe & Interdire les phrases du type "on pense que…" sans arguments documentés 📉 3. L'aversion au risque C’est l’ennemi de l’innovation. Les gens préfèrent souvent rater une opportunité plutôt que d’échouer publiquement. 👉 Risques : les bonnes idées ne remontent jamais, les projets ambitieux sont tués dans l’œuf, l’audace devient taboue. 🛠️ Ce qui marche : Décider les projets à l’échelle du portefeuille, pas en silo: un projet risqué peut être compensé par d’autres Protéger les initiateurs : ce n’est pas parce qu’un projet échoue qu’il faut punir son porteur Distinguer les deux types d’échecs : → Échec d’exécution = à corriger → Échec d’expérimentation = à valoriser 🎯 Conclusion ? On ne peut pas supprimer tous les biais. Mais, et surtout en entreprise, on doit mettre en place collectivement pas mal de stratégies de défense. 📌 Source McKinsey (mars 2025) : Biases in decision-making: A guide for CFOs L’article est publié dans l’édition de la semaine passée de Sourceurs? Non, peut-être!